Le radon est un gaz radioactif naturel issu de la désintégration de l’uranium et du radium, présent partout dans les sols mais en plus grande concentration dans les sous-sols granitiques et volcaniques.

Il émet des rayonnements ionisants et est la composante principale de la radioactivité naturelle.

Depuis 1987, le radon est classé comme cancérigène certain par l’OMS. En effet, en se désintégrant naturellement, il produit des particules radioactives dans l’air qui, une fois inhalées, se fixent sur les voies respiratoires et en irradient les cellules. À long terme, l’inhalation de radon peut conduire à augmenter le risque de développer un cancer du poumon.

Le nombre annuel de décès par cancer du poumon lié à l’exposition domestique au radon est estimé à environ 3 000 en France par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

L’arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français classe les communes en :

  • zone 1, à potentiel radon faible
  • zone 2, à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments
  • zone 3, à potentiel radon significatif

96 communes du Haut-Rhin sont classées en zone à potentiel radon 3, dont Gueberschwihr : Connaître le potentiel radon de ma commune | IRSN

Les communes en zone 3 sont celles qui, sur au moins une partie de leur superficie, présentent des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont plus élevées comparativement aux autres formations. Il s’agit notamment des massifs granitiques, de certaines formations volcaniques, de certains grès et schistes noirs. Sur ces formations, la proportion des bâtiments présentant des concentrations en radon élevées est plus importante que dans le reste du territoire.

Les actions peuvent consister à :

  • ouvrir régulièrement les fenêtres en l'absence d'autre système de ventilation (à mettre en œuvre en parallèle à l'une ou plusieurs des autres actions mentionnées ci-dessous) ;
  • vérifier l'état de la ventilation et supprimer les éventuels dysfonctionnements (obturation d'entrée ou de sortie d'air, encrassement, défaillance de ventilateurs…) ;
  • réaliser des étanchements de l'enveloppe du bâtiment en contact avec le terrain ainsi que des voies de transfert entre les sous-sols et les parties occupées du bâtiment (portes, entrée de canalisation…) ;
  • améliorer ou rétablir l'aération naturelle du soubassement lorsqu'il existe (ouverture des aérations du vide sanitaire ou de cave obturées

Les vendeurs et bailleurs de biens immobiliers situés dans des communes de catégorie 3 ont l’obligation de fournir une information à leurs acquéreurs ou locataires (IAL) sur l’existence de ce risque et les moyens de s’en protéger. Radon | Géorisques

Le code du travail (articles R. 4451-1 et suivants) modifié par le décret n° 2018-437 du 04 juin 2018 rend obligatoire des mesurages de la concentration en radon sur les lieux de travail situés dans les communes comprises dans la zone 3.

Sont concernés notamment, les locaux professionnels au sous-sol ou au rez-de-chaussée des bâtiments.

De la même manière que pour les établissements recevant du public, des actions correctives doivent être mises en œuvre lorsque la concentration dépasse le niveau de référence de 300 Bq/m3.

De plus, s’il y a des lieux dans l’entreprise ou la concentration du radon dans l’air conduit à évaluer une exposition des travailleurs à une dose efficace supérieure à 6 mSv/ an (6 milli-Sievert par an), l’employeur doit créer une zone réglementée « radon » et tout travailleur dans ce périmètre doit faire l’objet d’un suivi dosimétrique et bénéficier d’un suivi individuel renforcé par la médecine du travail.